Camille AIT TALEB de Elle Investit

J’ai plaqué mon job de consultante et j’ai créé ma propre liberté financière

Diplômée d’école de commerce j’ai commencé ma carrière en tant que consultante en 2014 dans un important cabinet de conseil.

J’ai très vite réalisé que mon travail ne me passionnait pas mais à l’époque j’étais obnubilée par les avantages liés à mon métier: la perspective d’une belle carrière et d’un salaire très confortable, la fierté d’exercer un métier prestigieux et valorisé sur l’échelle sociale, la promesse de déplacements professionnels tous plus exotiques les uns que les autres, etc.

Après 3 ans à Paris, je me suis expatriée à Hong Kong où j’ai continué à travailler dans un cabinet de conseil. Les premiers mois de mon expatriation ont été grisants : l’excitation de découvrir un nouveau pays et de parler une autre langue, le luxe de partir en week-end sur une plage paradisiaque quelque part entre les Philippines et l’Indonésie, le dépaysement à chaque moment du quotidien, l’impression de faire accélérer ma carrière puissance 1000, etc.

Mais après quelques mois je me suis vite rendu compte que tous les avantages de ma nouvelle vie en Asie ne parvenaient pas à me faire oublier que mon métier manquait cruellement de sens à mes yeux et que je ne m’y sentais pas à ma place. La chute a été brutale quand j’ai réalisé qu’être consultante à Hong Kong ou à Paris ne changeait rien, je n’aimais tout simplement pas être consultante, point barre.

Après 1 an et demi d’expatriation, je suis rentrée en France où j’ai postulé dans un autre cabinet de conseil. Les premiers mois ont été gratifiants car on me confiait plus de responsabilités, mon management me faisait confiance et j’étais libre de gérer mes missions et mes équipes comme je le souhaitais. La lune de miel a rapidement pris fin lorsque j’ai été placée quelques mois plus tard sur un projet dont la finalité ne faisait aucun sens pour moi et qui requérait une totale abnégation de ma vie personnelle pendant 3 mois. Horaires interminables (parfois jusqu’à 2h du matin sans même prendre le temps de dîner), déplacements toutes les semaines dans une zone industrielle au milieu de nulle part, imprécisions des demandes du client, confusion totale de l’équipe sur le travail à faire, etc. Un ENFER.

Ce projet m’a poussé dans mes retranchements, j’avais conscience que je détestais ce que je faisais, mes journées, mon métier de manière générale, la direction que prenait ma vie, etc. mais malgré tout je continuais à me lever le matin et à aller travailler en bon petit soldat dans l’espoir d’obtenir une promotion me permettant de continuer à travailler encore plus dur sur des projets encore plus insignifiants que les précédents. J’étais prise dans la fameuse “rat race”.

Je n’avais pas le courage d’affronter l’idée que je n’aimais pas mon métier. Quand je rentrais le soir du travail j’étais tellement abattue que je préférais utiliser mes quelques heures de temps libre pour m’échapper à travers une série, un livre, des échanges WhatsApp avec mes proches plutôt que d’affronter le problème en face: je déteste ma vie actuelle, comment me sortir de là ?

Puis le projet se termine, je finis par reprendre un rythme plus sain et je réalise soudainement que je ne veux plus jamais revivre ces derniers mois, que je n’accepterai plus jamais que mon travail envahisse autant ma vie personnelle et ait une incidence aussi négative sur mon quotidien. Je réalise que je dois partir, que je dois quitter ce travail, ce cabinet et de manière plus générale le monde du conseil.

Cette prise de conscience soudaine a lieu le 13 décembre 2019 et ce jour-là, je me fais une promesse à moi-même : avoir quitté mon job dans les 12 mois qui suivent soit le 13 décembre 2020. Mon objectif : trouver une activité qui me correspond davantage et qui soit plus alignée avec mon mode de vie et mes réelles envies.

Je me laisse 12 mois, 365 jours et pas un de plus pour planifier mon départ et sécuriser la suite.

La première chose qui me vient à l’esprit est “OK je veux sortir de ce cercle infernal en quittant mon emploi mais… comment je vais faire pour vivre ensuite !?” Autrement dit, comment sortir de cette cage dorée dans laquelle je vis depuis 7 ans !? Parce que oui je déteste mon métier mais je ne peux pas nier qu’il m’apporte un certain confort de vie et qu’il me permet de réaliser la plupart de mes envies sans trop me poser de questions.

La question financière reste en suspens plusieurs jours dans ma tête jusqu’à ce qu’un soir j’allume la télé (chose qui m’arrive rarement), zappe sur BFMTV (chose qui m’arrive encore plus rarement) et tombe sur l’interview d’un investisseur immobilier qui s’est lancé en autodidacte il y a plusieurs années et qui génère maintenant une rente lui permettant de vivre de ses investissements. Cette interview provoque un déclic chez moi: et si j’utilisais ma capacité d’emprunt pour investir dans de l’immobilier locatif pour créer une petite rente me permettant de vivre le temps de trouver un métier qui me convienne davantage ?

Ni une ni deux, je contacte l’investisseur pour participer à son programme de coaching immobilier.

Ce fut l’une des meilleures décisions de ma vie :

  • 2 mois plus tard je trouvais l’immeuble de rapport que j’allais décider d’acheter…

  • 10 mois plus tard je signais chez le notaire et avais le trousseau de clefs en mains…

  • 11 mois plus tard les travaux commençaient…

  • Et enfin 18 mois plus tard les locations démarraient !

  • 1 an et demi après avoir visionné cette interview sur BFMTV, ma première rente immobilière rentrait sur mon compte !

Depuis, j’ai quitté mon travail le 1er avril 2021, j’ai initié un bilan de compétences et j’ai testé en parallèle plusieurs activités pour tâtonner et comprendre ce qui me fait vibrer et me rend heureuse de me lever le matin : j’ai débuté un blog sur le bien être, j’ai tourné dans un film, j’ai donné des cours de français à des étrangers, je me suis lancée dans l’achat-revente de sacs aux enchères, j’ai suivi pendant un mois la formation en finance personnelle d’un coach japonais très réputé et j’ai participé à la création d’une application pour apprendre les langues.

Puis, en janvier 2022, j’ai lancé la communauté Elle investit sur Instagram dans laquelle je partage mon parcours d’investisseuse pour donner envie aux femmes de se lancer et de créer leur propre liberté financière. Petit à petit cette communauté a pris de plus en plus de place dans mon quotidien et aujourd’hui elle représente mon activité principale. Depuis la création de la communauté Elle Investit, plusieurs formations ont été lancées pour aider les femmes à créer leur liberté financière : un accompagnement pour investir dans l’immobilier, une Masterclass pour lancer son side-business ainsi qu’une formation pour investir dans les sacs de luxe : Start’enchères. A ce jour, c’est plus de 400 client(e)s qui m’ont fait confiance et 14000 personnes qui me suivent sur Instagram, jamais je n’aurais pensé pouvoir créer de telles choses en à peine 3 ans !

Je n’ai jamais été aussi enthousiaste à l’idée de me lever le matin et de travailler que depuis que j’ai lancé mon propre business ! Je suis heureuse et fière d’avoir créé un quotidien qui me correspond et me fait me sentir à ma place : je me sens enfin utile, je vois l’impact concret de ce que j’apporte sur la vie de nombreuses personnes et rien n’a plus de valeur que cela à mes yeux.

Je suis immensément reconnaissante envers moi-même de la décision que j’ai prise en 2021 de quitter mon job qui m’a permis d’être là où je suis maintenant.

Retrouvez-moi sur Elle investit.

A très vite !